возрасти.


Son histoire n’est pas une de ces histoires banales et ennuyantes. Sa vie n’a rien de géniale. En fait, elle est plutôt triste et fade, sans couleurs ni joie. Elle n’a jamais été heureuse et n’a jamais eu cette enfance dont elle a toujours rêvé. Elle n’a toujours connu que le sang, la violence, la vengeance. Née d’une mère américaine et d’un père russe, elle hérite du nom d’Anastasiya Violet Romansky. Elle a été nommée ainsi après la princesse Romanov et les fleurs préférées de sa mère. Elle est issue d’une famille aisée ayant fait leur fortune à l’aide du trafic de drogue et de pots de vin. D’ailleurs, si vous creusez un peu les recherches autour de son nom de famille, une chose reviendra régulièrement, la mafia. En effet, son père n’est autre que l’un des plus grands parrains de la mafia du pays alors autant vous dire que personne n’a réellement essayé de se frotter à la fille Romansky. Pourtant, tout cet argent n’a jamais rendu Anastasiya heureuse, bien au contraire. Pour elle, tout ça, c’était pompeux, ça ne servait à rien sauf à en mettre plein la vue à des gens sans intérêts. Etant surdouée, elle connaissait déjà bien assez tôt tout ce qui se passait chez elle et elle n’était pas dupe, elle savait que ce que son père faisait été tout sauf légal et approuvé par les autorités.

Mais ce n’est que lorsqu’elle avait neuf ans qu’elle réalisa réellement le prix à payer pour cette vie que son père avait choisi. Alors qu’ils faisaient un repas en famille, on sonna à la porte. C’est encore comme si c’était hier dans sa mémoire. Son père était allé ouvrir et avait tout de suite était pris en joue avec un fusil à pompe appuyait sur sa tempe. Il les avait conduits auprès de sa famille comme ils lui avaient ordonnés. Malheureusement, rien ne se passa comme le père d’Anastasiya, Pietrov, ne l’avait prévu. Ils avaient d’abord tué le frère de Nastia. Ils lui avaient tiré dans la tête avec un tel sang froid que la fillette en avait été immobilisée de peur. Mais le pire dans tout ça, ce n’était pas la mort de son frère. Non. C’est ce qu’ils avaient fait à sa mère, Lana. Ils l’avaient torturée, violée et assassinée sous ses yeux et ceux de son père. Elle avait été épargnée et son père aussi. Ils leur avaient dit que c’était pour qu’ils perpétuent leur réputation d’hommes intraitables. Tout ce qu’ils avaient gagné c’était d’avoir traumatisé à vie une fillette de neuf ans. Elle était resté un an sans parler ni manger à sa faim. Elle ne faisait que survivre finalement. Elle était d’ailleurs anorexique depuis ce temps-là et n’a jamais guérie de sa maladie. Depuis, Nastia a toujours eu un rapport malsain avec le sang et la violence. Elle aimait se scarifier et regarder le sang coulait le long de sa peau. Cette couleur vermeille était splendide à ses yeux et tellement pure. Le sang n’avait pas de prix, celui de sa mère n’en aurait plus lorsqu’elle aurait réussi à la venger. Celui de son frère avait une valeur inestimable dans son cœur. Parfois, lorsqu’elle fermait les yeux, elle se mettait à sourire en se remémorant le sang qui coulait sur le sol de la salle à manger.

Aujourd’hui, elle rêve de vengeance. Elle a appris à se servir des armes. Elle a observé son père en secret lors de ses séances de torture. Elle connaissait tout de ce monde qui n’avait plus aucun secret pour elle. Il lui arrivait souvent d’être violente lorsqu’on la met en colère ou qu’on la trahit. En fait, elle avait des pulsions, des pensées morbides et malsaines. Elle pouvait réellement être un danger pour les autres lorsqu’elle ne se contrôle plus. Beaucoup des amis de son père disent qu’elle est digne de lui et qu’elle fait honneur à son nom. Elle les égorgerait bien quand elle entend ça. Elle n’avait rien à voir avec la mafia et elle n’aura jamais rien à voir avec eux. Elle avait juste besoin de venger sa famille et avait appris des techniques de mafieux de son père, rien de plus. Une fois qu’elle se sera vengée, elle se sentira apaisée et pourra enfin avancer. En attendant, elle nourrit ses pensées malsaines la nuit et les efface le jour avec de la drogue et autres substances qui anesthésient ce côté sombre de sa personnalité. Elle se plonge dans ses études et passe ses soirées à faire la fête et à finir dans le lit de beaux apollons croisés sur son chemin. Ca aussi, elle ne se donnait pas le droit. L’amour. Aimer. Elle ne voulait s’attacher à personne depuis qu’elle avait tant souffert de la perte de la moitié de sa famille. Elle n’était jamais tombée amoureuse. Elle ne s’en était jamais laissé le temps. Elle dit souvent que son seul amour, c’est la drogue et qu’un jour, il finirait par la détruire comme un homme le ferait. Lorsqu’elle a besoin de chaleur humaine, elle se contente d’étreintes d’une nuit. Ce genre de nuits où vous vous laissez aller à des plaisirs charnels avant de partir à l’aube avant que l’autre ne se réveille. Elle faisait souvent ça.

A l’heure d’aujourd’hui, elle a déménagé à Moscou pour ses études depuis maintenant trois ans. Elle vit loin de son père mais il reste omniprésent dans sa vie malgré sa volonté à elle. Elle lui en veut au fond, il la détruite et tout ça, c’était à cause de lui. Le meurtre de sa mère et de son frère, son addiction à la drogue. Tout était de sa faute. Même la mort de sa meilleure amie. Elle avait succombée à une overdose. Elle avait été se fournir chez le père d’Anastasiya et avait finit raide morte dans le lit, à côté de Nastia. Le réveil avait été dur et la jeune fille avait finit par tenter de se suicider. Elle a reprit le cours de sa vie depuis, s’investissant corps et âmes dans ses études. Il ne lui restait aucunes traces de cette tentative sauf une légère cicatrice le long de sa veine sur son poignée droit au-dessus de laquelle elle s’est fait tatouer le mot rise en russe. Elle ne sait pas ce que la vie lui réserve encore mais elle ne sera jamais sereine selon elle. Pas tant que tout ce malheur règne autour d’elle. En fait, parfois, elle a l’impression d’être l’ange de la mort.